Guy Delville

Pour terminer l’année en beauté…

Guy Delville
Chroniqueur gastronomique

En suivant les Guides

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Novembre et décembre voient l’annuelle sortie des trois Guides de restaurants belges : Gault&Millau, Michelin et Delta 2013. Sans entrer dans trop de détails, je voudrais vous livrer mes impressions personnelles sur ces ouvrages.

Apparemment, ils seraient en perte de vitesse quant à la diffusion. Cette remarque concerne surtout le Michelin qui voit son aura diminuer au fil des années. Il est bien loin le temps où le fameux Guide rouge faisait la pluie et le beau temps dans la profession. L’accession à la récompense suprême, l’étoile, n’est plus qu’une péripétie qui ne requiert que fort peu l’intérêt des usagers des maisons de bouche. On disait que d’avoir une étoile (un macaron) amenait une augmentation substantielle du chiffre d’affaires ; de même que la perte de l’étoile constituait une fameuse gifle  financière. Cet état d’esprit et ses conséquences se sont estompés au fil des années. A qui la faute ? A Michelin, d’abord par sa façon de ne pas évoluer et surtout de ne pas tenir l’actualité d’assez près ; le nombre restreint d’inspecteurs (on murmure qu’ils ne sont plus que quatre ou cinq pour toute la Belgique) entraîne des stagnations coupables dans certaines régions du pays. Une connaissance, même sommaire, de la restauration dans votre région vous prouvera que les variations ne sont guère flagrantes d’une année à l’autre, voire même sur des périodes plus longues.

Par contre, le Gault&Millau a su prendre une place plus importante dans l’esprit des clients de restaurants (du moins, pour ceux qui savent évoluer et ne pas s’accrocher à des valeurs dépassées) qui y trouvent largement leur compte avec la découverte de nouvelles tables et la mise en valeur de certains établissements en décernant une série de trophées et « récompenses » bien mérités.

A l’heure où j’écris ces lignes, le Guide Delta 2013 n’est pas encore sorti. Son utilité première est certes le fait de répertorier un maximum d’établissements de toutes sortes et de toutes catégories, devenant une espèce de « bottin gourmand » pas mal tourné du tout et laissant transparaître des jugements sains, équilibrés et bien réels.