Guy Delville

Bonnes fêtes

Guy Delville
Chroniqueur gastronomique

Coup de gueule

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Un de mes amis de toujours, Jules (ce n’est pas son vrai prénom, mais il veut rester discret !) m’a raconté sa récente mésaventure. Fin de semaine, il avait décidé d’aller au restaurant avec son épouse et son fils. Prudent, il avait téléphoné pour réserver en précisant bien le jour, l’heure et le nombre de couverts, mais sans laisser son numéro d’appel.

Le jour dit, ils se présentent donc au restaurant et constatent (mauvais présage) que des échelles garnissent la façade et que cela n’a pas l’air d’être fort accueillant : tout était noir et fermé. Fier de sa réservation, il tambourine, avec vigueur, sur la porte close. Quelqu’un (apparemment le patron du lieu) vient ouvrir et le dialogue s’enchaîne.

J : C’est fermé. J’avais pourtant réservé…

R : Oui, c’est fermé, nous avons décidé de faire quelques travaux urgents.

J : Vous auriez pu prévenir

R : Nous avons prévenu tous les clients ayant réservé. Vous êtes sûrs que c’est bien chez nous que vous avez téléphoné ?

J : Oui, j’en suis sûr. Regardez : c’est bien votre numéro ?

R : Oui. Mais on n’a pas pu vous prévenir

J : (dépité et lassé) Tant pis ! Vous saviez quand même bien quand je vous ai téléphoné (trois jours plus tôt) que vous seriez fermé !

R : La prochaine fois, je vous offrirai l’apéritif

J : Il n’y aura pas de prochaine fois !

Jules, sa femme et son fils ont heureusement trouvé une table libre dans le quartier. Tout est bien qui finit bien. Sauf que Jules est fort fâché sur le restaurateur et a juré de le faire savoir !