Guy Delville

En effet, en juillet, on se met sur son trente et un jusqu’à la fin du mois. Je vous emmène, dans un numéro un peu plus court, vers des horizons de saveurs et de goûts.

Guy Delville
Chroniqueur gastronomique

Coups de gueule

  • Coups de gueule
  • Coups de gueule

Après une bonne séance de cinéma, on pénètre, vers 20h30, dans un restaurant italien. C’est samedi soir, pas mal de monde se presse dans l’établissement. Fort bruyant. Une jeune serveuse, apparemment fort stressée, nous désigne la seule table restante sans pratiquement prononcer un mot (c’est la mode, n’est-ce pas). On s’assied. Immédiatement, nous avons les cartes devant nous et même un petit pot d’olives et quelques biscuits (pas très frais). On se dit qu’un petit apéritif serait le bienvenu. L’ambiance monte dans le restaurant. Le patron pérore à l’autre bout de la salle avec un groupe d’habitués. La patronne (bien élégante) va et vient sans nous saluer ni s’intéresser à notre sort. Elle passe. Elle repasse. Dix fois. Vingt fois. La petite serveuse passe. Elle dresse une table. Elles passent. Elles repassent. Sans s’occuper de nous, ni rien demander. Ces passages incessants m’irritent d’autant que l’on ne nous demande rien malgré mes appels quasi désespérés. Elles passent. Elles repassent. Le patron pérore. Après plus de vingt minutes d’attente, nous nous sommes levés et sommes partis non sans remercier ironiquement l’élégante patronne de son accueil et de son intérêt. Elle n’a pas répondu : sûrement trop occupée par le service de ses clients dont nous n’avons pas fait partie ce soir-là… ni d’autres. A jamais.